LA PLATEFORME NATIONALE ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DU SECTEUR

Depuis l'annonce du président de la République, le 6 août dernier, de briguer un 3e mandat, des voix se sont élevées du côté de la société civile et de l'opposition pour protester contre cette volonté qui viole à leurs yeux non seulement la parole du président lui-même de ne pas être candidat mais aussi et surtout les articles 55 et 183 de la Constitution ivoirienne. Des manifestations ont débuté depuis lors avec des violences de toutes sortes entraînant morts d'hommes, pillages, destruction de biens mobiliers et immobiliers. Certaines villes sont même à feu et à sang suscitant ainsi à nouveau dans le cœur et l'esprit des Ivoiriens, la peur et la hantise des années noires de 2002, 2010-2011. Je voudrais condamner avec force ces violences d'où qu'elles viennent, je m'incline devant la mémoire des disparus et apporte mon soutien de prompt rétablissement aux blessés. Je voudrais saisir cette occasion en tant que citoyen ivoirien et syndicaliste attaché aux valeurs républicaines mais aussi à la Loi et à son respect, pour inviter la classe politique ivoirienne à la mesure, à la sagesse et à l'élévation, pour nous éviter les statistiques affligeantes et les décomptes macabres. Notre pays doit sortir de la fatalité de la violence dont les principaux instigateurs restent les hommes politiques, qui visiblement n'ont rien à proposer aux Ivoiriens si ce ne sont les mêmes discours de haine ressassés depuis une trentaine d'années, si ce n'est la même thématique nauséeuse et inutilement belliqueuse. Décidément ce pays a besoin d'un nouveau discours de rêve et d'espoir porté sur le bien-être des Ivoiriens. Je voudrais enfin inviter le président de la République, garant de l'unité et de la paix, à reunir autour d'une table les principaux leaders politiques, la Société civile et les Forces vives de la Nation pour aplanir toutes les divergences. Car rien de grand, de beau et de solide ne peut se construire sans la stabilité et la paix des cœurs. #ZadiIroko